LA PROFESSEURE CHRISTIANE GUAY REÇOIT LE PRIX DROITS ET LIBERTÉS 2017

La professeure Christiane Guay, du Département de travail social, est parmi les récipiendaires du Prix Droits et Libertés 2017 remis par Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ).

Pour l’édition 2017, la Commission a choisi le thème des droits des peuples autochtones afin de souligner le dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. Les Prix Droits et Libertés 2017 ont été remis lors d’une cérémonie le dimanche 10 décembre, à Montréal.

Spécialiste des dossiers autochtones, la professeure Guay a reçu prix avec Sébastien Grammond, ex-professeur de l’Université d’Ottawa qui est maintenant juge à la Cour fédérale. Les deux experts ont été honorés pour avoir, depuis près d’une dizaine d’années, contribué au développement des connaissances en matière de gouvernance autochtone en protection de la jeunesse, un domaine qui reste encore peu documenté dans le milieu francophone autochtone. Leurs prises de position ont permis, entre autres, de reconnaître, pour la première fois au Québec, les traditions juridiques autochtones, notamment l’adoption coutumière.

En effet, les recherches, portant sur la valorisation de pratiques culturelles innues telles que : les pratiques parentales, d’adoption coutumière et de guérison sur le territoire, menées en collaboration avec la communauté innue d’Uashat mak Mani-Utenam ont permis d’améliorer les dispositions du projet de loi 113, adopté en juin dernier par l’Assemblée nationale, afin de tenir compte des spécificités de l’adoption coutumière chez les Innus. De plus, l’action des professeurs Guay et Grammond a permis d’obtenir des modifications importantes à la Loi sur la protection de la jeunesse, qui permettront de prendre en considération la nécessité de préserver l’identité culturelle des enfants autochtones dans les décisions prises à leur égard.

« Il reste encore du travail à faire pour mettre sur pied un système innu de protection de la jeunesse, mais c’est une démarche nécessaire afin que les enfants innus ne soient pas victimes de discrimination » explique la professeure Guay.

Depuis 1988, la CDPDJ décerne le prix Droits et Libertés lors de Journée internationale des droits de la personne, qui marque l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme le 10 décembre 1948. Ce prix vise à souligner le travail exceptionnel de personnes et d’organismes dont les réalisations contribuent à la défense et à la promotion des droits de la personne au Québec.

La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse assure le respect et la promotion des principes énoncés dans la Charte des droits et libertés de la personne du Québec. Elle assure aussi la protection de l’intérêt de l’enfant, ainsi que le respect et la promotion des droits qui lui sont reconnus par la Loi sur la protection de la jeunesse. Elle veille également à l’application de la Loi sur l’accès à l’égalité en emploi dans des organismes publics.

La professeure Christiane Guay, à gauche, Ghislain Pircard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et membre du jury du Prix Droits et Libertés 2017, et Sébastien Grammond, juge à la Cour fédérale. (Photo courtoisie de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse.)

Ce contenu a été mis à jour le 5 mai 2020 à 8 h 15 min.

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